
L’impermanence
Autour de nous tout est en mouvement. Des électrons à la terre, tout se déplace.
Le mouvement nous rappelle que tout est amené à changer, que tout est cyclique, qu’à l’automne on assiste à la mort progressive des végétaux , que l’hiver est nécessaire pour que se régénère la terre, pour pouvoir assister avec une énergie transmutée, à la germination au printemps, de végétaux qui pour la plupart se déploieront au zénith et montreront toute leur beauté en été.
Accepter le mouvement c’est accepter que tout est éphémère, que toute chose qui naît est amenée à mourir.
Rien ne reste jamais identique. Prenons l’exemple des nuages qui flottent et créent des formes dans le ciel sans cesse différentes, ou de la mer dans laquelle nous avons pour habitude de venir se baigner; chaque jour cette eau est différente,
tant au niveau de sa composition, de sa température, que de son aspect.
Par conséquent, rien n’a d’identité fixe.
Plus nous ralentissons, plus la notion de temps perd de son sens, ce qui nous semblait chaque jour différent, évolue désormais à chaque seconde.
Cette impermanence, mécanisme majeur du réel, a un côté réjouissant, c’est celle qui permet de voir un enfant grandir, ou une relation se transformer. On réalise que cela ne sert à rien de s’accrocher, comme si une chose allait toujours rester identique.
Elle nous apprend à profiter de chaque instant, car ce moment ne se reproduira jamais à l’identique : par exemple les ondes de forme créées par un caillou jeté dans l’eau, une caresse sur une joue, … On tente bien que mal de capturer ces moments, les faire durer, essayer de les reproduire.
Se rappeler de l’impermanence, donne de l’espoir, l’espoir de voir les choses changer. Elle permet d’accepter les fins de cycles, de les vivre sereinement, et in fine de réussir à lâcher prise. La crispation freine le mouvement, mais on remarque que cette force finit bien souvent par prendre le dessus, tout simplement parce que les conditions et les causes ne cessant d’évoluer, rechercher une permanence, n’a pas de sens.
Le contrôle est l'ennemi du mouvement, il rigidifie, et contribue à faire rompre le roseau. Visualisez un tronc d’arbre qui tombe dans un ruisseau et freine la course de l’eau, elle continuera de couler, dans son lit ou hors de celui-ci.
La solution pour lâcher le contrôle, peut résider dans la confiance. La confiance permet de lâcher prise, de déléguer, de se laisser porter par le flow de la vie. La confiance en soi, puis dans les autres et enfin dans la vie, pour en revenir toujours au même sujet : l’amour.
Tout ce qui a été réuni se sépare.
Tout ce qui naît, meurt.
Tout ce qui a été construit, s’écroule.
Tout ce qui est composé se décompose.